A Montpellier chaque ligne de tramway affiche sa propre identité. Ainsi, Elisabeth Garouste et Mattia Bonetti ont présenté à la presse le design de la ligne 1, le 3 février 1998, puis celui de la ligne 2, le 28 novembre 2002. Le design des deux autres lignes a été présenté à la presse par Christian Lacroix, le 30 janvier 2007 pour la ligne 3 et le 29 mars 2011 pour la ligne 4. Quant au design de la future ligne 5 qui reliera les communes de Lavérune à Clapiers via les territoires des communes de Saint-Jean-de-Védas, Montpellier et Montferrier-sur-Lez, il a été présenté à la presse en même temps que son auteur, l’artiste Miss. Tic, une figure du street art, associée à l’agence yellow window, le vendredi 18 octobre 2013.
L’originalité montpelliéraine montre toutefois des limites. Pour se forger une opinion, il suffit de lire l’extrait d’un article intitulé "Modes Lourds. Des outils innovants pour optimiser les réseaux structurants de transports collectifs (auteurs Isabelle Trève-Thomas et Cécile Clément-Werny, chargées de projet au Centre d’Etudes sur les Réseaux, les Transports, l’Urbanisme et les constructions publiques (Certu))", à la rubrique "La boite à outils" de "Ville Rail & Transports" publié dans le supplément au numéro 540 daté du 26 juin 2012. Au paragraphe "Pour la maîtrise des investissements : jouer sur le matériel roulant", il est écrit :
"Faire le bon choix de la livrée. Lors du développement du réseau de tramways, et dans l’objectif d’une lisibilité optimale de l’offre pour l’usager, certaines agglomérations font le choix de différencier les lignes en jouant sur la livrée des véhicules. Si elle contribue à améliorer le confort de l’usager, cette mesure induit des contraintes d’exploitation non négligeables, et implique notamment de disposer d’un parc de véhicules par ligne plus important que dans le cas d’une uniformité du matériel roulant, ainsi que de dépôts de taille plus grande. A l’inverse, d’autres réseaux, priorisant une maîtrise des contraintes et des coûts d’exploitation, optent pour la mise en compatibilité des nouveaux matériels à l’échelle du réseau : toutes les rames peuvent circuler indifféremment sur l’ensemble des lignes du réseau, induisant une meilleure souplesse d’exploitation."
Le journaliste du New York Times, Seth Sherwood, a écrit au début de l’année 2012 : "the city is installing what may be Europe’s sexiest tram system" (la ville est en train de créer ce qui pourrait être le réseau de tramways le plus sexy d’Europe). Cette citation sera encore plus appropriée avec l’entrée en service commercial de la ligne 5 à la fin de l’année 2017.
Info : Michel Bozzola et Edouard Paris